Vous le savez sûrement, j’ai un watercooling sur ma carte graphique depuis que j’en ai eu marre de la voir grimper à 75° voire 80° l’été en plein jeu (et d’entendre l’hélicoptère en guise de ventilation). Le souci c’est que si le ventilateur FX140 V2 du NZXT X41 refroidit bien le radiateur (je ne dépasse plus 56° en activité sur le GPU), il n’en est pas moins bruyant à partir d’un certain nombre de tours par minute. Qu’à cela ne tienne, je me suis dit qu’investir dans un ventilateur plus silencieux était ce qu’il fallait faire, et c’est tout naturellement que j’ai opté vers un Be Quiet! Alors ?
Silence !
Bon, n’y allons pas par quatre chemins : le Be Quiet! Silent Wings 2 est très silencieux. Je ne l’entends même pas tourner lorsqu’il est à fond (ma tour est sous mon bureau). Les 16,4 dBA annoncés sont peut-être un peu pimpé, mais je pense qu’on n’est pas loin de la vérité. À titre de comparaison, mon actuel NZXT FX140 V2 oscille entre 20 et 37 dBA (et est donc au max lorsque je joue). Inutile d’en rajouter plus.
Un bon flux d’air
Le flux d’air annoncé par le constructeur est de 102,6 m3/h (60,4 cfm), là où le NZXT annonce entre 71 et 180 m3/h (soit entre 42,4 et 106,1 cfm).
Une minute : vous ne savez pas ce que tout cela veut dire ? Petite explication rapide. Quand on pense à un ventilateur, on pense « refroidissement ». Pour cela, deux paramètres importants (mais pas uniquement eux !) rentrent en jeu : le flux d’air que nous voyons ici, et la pression statique que nous verrons dans le prochain paragraphe. Le flux d’air est une vitesse à laquelle une quantité d’air est expulsée dans un laps de temps donné. Ici, le Be Quiet! Silent Wings 2 annonce donc 102,6 mètres cube d’air expulsés en une heure, ce qui équivaut pour nos ami·e·s utilisant le système impérial à 60,4 pieds cube par minute (Ah bah oui, une fois traduit, ça sonne bizarre). Inutile donc de vous dire que la vitesse la plus élevée est gage d’une meilleure soufflerie, mais parfois aussi d’un plus grand bruit.
102 m3/h c’est vraiment bien, surtout pour un ventilateur silencieux. Du coup, en aircooling, c’est cool (désolé, je me devais de faire cette blague) ! Vous pouvez ainsi souffler de l’air frais venant de l’extérieur en grande quantité, assurant un brassage conséquent pour un refroidissement optimal des composants. Bien évidemment, on peut faire mieux, ne nous le cachons pas.
Une faible pression statique
La pression statique annoncée par le constructeur est de 0,81 mm/H2O, là où le NZXT annonce entre 0,36 et 1,97 mm/H2O.
Une minute : vous ne savez pas ce que cela veut dire ? Petite explication rapide. Nous avons vu dans le paragraphe précédent ce qu’est le flux d’air, ainsi que son unité de mesure. La pression statique correspond à la pression du fluide (ici l’air) à l’arrêt. Dit comme ça, ce n’est pas trop parlant. Mais en ventilation, cela revient grosso-modo à un indice permettant de mesurer la capacité d’un ventilateur à générer une pression d’air suffisante pour pouvoir traverser correctement un obstacle, tel un radiateur. Cette donnée est donc importante si vous voulez faire du « push pull », cette technique qui consiste à souffler de l’air sur un radiateur qui chauffe pour le refroidir. L’unité de mesure utilisée ici est le millimètre par colonne d’eau à 4° Celsius. Ne m’en demandez pas plus, cela dépasse mes compétences. N’hésitez pas à commenter l’article si vous souhaitez ajouter des explications / précisions ! Ici encore, la donnée la plus grande est donc la meilleure.
Les performances
Avec un bon flux d’air et une faible pression statique, on aurait donc tendance à penser que le Be Quiet! Silent Wings 2 serait le candidat idéal pour de l’aircoolig plutôt que du watercooling. J’ai donc testé sur mon Kraken X41 à la fois en extraction d’air et en « push pull ». Le résultat est malheureusement sans appel : le refroidissement n’est pas terrible et je passe en activité de 56° à parfois 67°, soit 11 degrés d’écart, ce qui est colossal.
Du coup, même si le silence indéniable est vraiment un régal, je me suis résigné à remonter mon NZXT FX140 V2. Cette expérience m’a tout de même permis de tirer des conclusions intéressantes : ET le flux d’air ET la pression statique sont des éléments importants à prendre en compte dans l’achat d’un ventilateur pour watercooling. Le NZXT propose jusque 180 m3/h de flux d’air avec une pression statique grimpant à 1,97 mm/H2O, tandis que le Be Quiet! plafonne à un flux d’air de 102,6 m3/h et 0,81 mm/H2O en pression statique. Je ne me suis pas lancé dans des calculs savants mais la différence de pression statique étant la plus importante entre les deux produits (par rapport à la différence entre le flux d’air), il semblerait que l’impact de la pression statique soit plus important que celui du flux d’air, même en extraction d’air.
Le mot de la fin
Le flux d’air et la pression statique ne sont pas les deux seuls éléments à prendre en compte. L’idéal est de trouver le compromis parfait entre ces éléments, mais aussi avec celui du bruit et de la forme du radiateur à ventiler (la pénétration de l’air est différente selon la forme de votre radiateur, dont les ailettes constituent des barrières, vous vous en doutez). Un excellent article vous expliquera d’ailleurs en quoi la structure des grilles de votre boîtier (et qui peut s’appliquer à d’autres éléments comme un radiateur) peut impacter le flux d’air, mais aussi de manière peut-être plus inattendue, le bruit.
Le Be Quiet! Silent Wings 2 140mm est un ventilateur on ne peut plus silencieux. S’il n’est pas du tout adapté à du watercooling ou plus exactement à du push-pull, il peut s’avérer le compagnon idéal d’un aircooling silencieux et efficace.
Article réalisé à partir d’un exemplaire fourni par le constructeur.
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