Le premier Dragon Age avait séduit les foules, contrairement au second épisode qui s’était lamentablement ramassé. Cette fois-ci, Dragon Age Inquisition tente de renouer avec l’image dorée de ses développeurs avec un épisode ambitieux et qui ne souffrira pas de la concurrence féroce d’un autre cador du milieu : The Witcher.
Si j’écris ce coup d’œil, c’est parce que je n’aurais probablement pas le temps de terminer le jeu avant des semaines vu mon manque de temps. L’idée est donc ici de vous livrer mes premières impressions au bout de 5-6 heures de jeu.
Puisque c’est la première chose que l’on voit dans le jeu, parlons des graphismes. Ceux-ci sont très clairement jolis, en poussant les réglages à fond sur mon PC. Un bon framerate, de belles textures, une belle profondeur de champs, de beaux jeux de lumières, des personnages et des environnements plutôt bien modélisés… bref, très peu de chose à redire là-dessus. On regrettera peut-être un manque d’ambiance générale dans laquelle on aurait bien aimé entrer en immersion (un peu comme Harry Roselmack). En effet, la direction artistique ne vole pas bien haut puisque l’on est simplement dans un heroic-fantasy tout ce qu’il y a de plus classique, avec les codes habituels. Celles et ceux qui aiment seront comblé-e-s, les autres resteront sur leur faim.
Au niveau des mécaniques de jeu, j’ai vraiment eu l’impression de régresser. Je m’explique ; plusieurs choses m’ont gêné. D’abord le système de déplacement n’était pas évident pour moi au début, mais ça, on s’y fait vite. Ensuite, le système de loot est un calvaire : il faut se rapprocher de l’objet à looter pour ensuite cliquer droit dessus, attendre une demi seconde pour faire apparaître une boîte permettant de looter tout ou partie du contenu. Si vous êtes loin et que vous cliquez droit sur le loot au loin (il en est de même pour les plantes à cueillir, minerai à récolter etc.), n’espérez pas que votre personnage s’y déplace automatiquement : il refusera simplement de faire quoi que ce soit. C’est à vous de vous déplacer manuellement. Un manque d’ergonomie fatiguant à la longue. Enfin, le système de craft n’est expliqué nulle part au bout de 5-6 heures de jeu… Impossible de savoir comment améliorer mes objets ou en fabriquer d’autres ; aucun tuto ne m’a été donné depuis que j’ai allumé le jeu. Je récolte un nombre incalculable de matières premières avec une facilité déconcertante, mais sans savoir qu’en faire. Une totale incompréhension.
Enfin, au niveau de l’histoire, toujours pour le peu que j’ai vu, là encore ce n’est pas bien glorieux. Des failles dimensionnelles sorties de nulle part, un personnage « élu » qui semble le seul à pouvoir les refermer grâce à une étrange marque sur sa main, accusé dans un premier temps d’en être l’auteur avant de finalement gagner la confiance de ses geôliers, le tout sur un fond de lutte politico-mystique. Et puis d’un point de vue strictement personnel, le fait d’avoir un personnage personnalisable me fait perdre énormément en immersion : je n’ai plus l’impression de suivre les aventures d’une personne spéciale, mais d’un illustre inconnu sans intérêt. Cependant, tout l’univers du jeu est expliqué dans tout un tas de lettre que vous pourrez lire un peu partout. C’est travaillé, mais il faudra vous donner la peine de lire tout ça pour profiter de ce travail qui semble grand.
Pourtant, Dragon Age Inquisition n’est pas décevant sur tous les points. La richesse potentielle du jeu en termes de quêtes (même si la quasi-totalité des secondaires est ridicule), d’objet ou de management de ses compagnons annoncent de belles choses. Le système de combat en temps réel mais avec un système de pause active permettant de donner des ordres à des combattant-e-s est bien pensé bien que très limité. Je ne l’utilise jamais, mais je me dis que des personnes fan de ce genre de fonctionnalités y trouveront leur compte. D’ailleurs, il faudra gérer tous vos compagnons un à un en termes d’équipement. Ce qui vous permet de monter l’équipe qui vous conviendra le mieux pour mener vos expéditions.
La gestion en profondeur de votre personnage, à savoir ses compétences, vous permet de choisir parmi trois arbres de spécialisation selon la classe choisie. Pour ma part, j’ai pris un voleur archer, et c’est plutôt fun malgré le manque d’impression de puissance qu’il s’en dégage. J’optimise mes dégâts à l’arc puisque je laisse mes coéquipiers tanker les ennemis pendant que je me mets à l’écart pour décocher mes flèches ! Une gestion simple, mais qui ne semble pas se perdre en réglages abusifs.
Si Dragon Age Inquisition ne m’a absolument pas convaincu, j’ai eu de réelle difficulté à me faire un avis dessus. De réelles qualités se retrouvent contrebalancées par des défauts parfois mineurs, parfois insupportables. Pour moi, il reste encore du travail en termes de Game Design, mais l’essentiel est là. Je réserverai ce jeu au fan, mais pas à n’importe quel joueur ou joueuse de A-RPG qui pourraient se retrouver frustré-e par certaines aspect du titre de Bioware.
Ce jeu m’avais été conseillé par un ami qui m’a d’ailleurs conseillé par un ami qui m’a aussi d’ailleurs conseillé de jouer à Heroes of the Storm (le nouveau MOBA de Blizzard), mais bon je n’ai pas des masses accroché et je vois que je suis pas la seule 😉