Alice a bien grandi depuis son premier passage au pays des merveilles. La jeune fille, sur le point d’être mariée à un britannique, retrouve le Lapin Blanc qu’elle s’empresse de suivre pour finir par tomber dans le même trou que dans son enfance, sous un arbre. Elle redécouvre alors cet environnement totalement déluré et se rends compte que ce monde à bien changé…
Lorsque j’ai entendu parler de cette adaptation en film du célèbre roman de Lewis Caroll et du Dessin animé de Disney, j’ai eu très peur au vu des premiers trailers ; c’est donc avec de profondes craintes que j’ai maté ce Blu-Ray chez un ami. Qu’en ai-je pensé au final me demanderez vous ? (non ? bon ben j’vous le dis quand même !) J’ai été partagé entre d’un côté l’admiration pour une esthétique sans faille de la réalisation qui articule autour des personnages un environnement crédible et non-exagéré et d’un autre côté l’histoire à la fois reprise, retravaillée mais surtout trop cliché dans son déroulement.
Certaines subtilités sont très discrètement disséminée ici-et-là au grès des dialogues et font référence à la fois à l’original mais aussi aux critiques qui ont été faites au dessin animé : La mère d’Alice qui avait demandé des roses rouges et non blanches et Alice qui réponds « vous n’avez qu’a les pendre », ou encore le Cheshire Cat (mon personnage préféré d’Alice dessin animé) qui dit qu’il « ne fait pas de politique » alors que les polémiques autour de ce personnage le soupçonne d’être un avatar des critiques politiques de Lewis Caroll. Ces subtilités m’ont agréablement surpris.
Au niveau des personnages, peu de profondeur n’est travaillée et la Reine de Cœur est bien trop fade à mon gout. Le seul personnage probablement réussi (toujours à mon gout) reste le chapelier, non pas par son interprétation, mais par sa gestuelle bien travaillée (malgré la honteuse ginguechaispasquoi qu’il danse et que je trouve déplacé … ).
Au final cet Alice Au Pays Des Merveille n’est pas un navet, il est affublé d’une réalisation millimétrée et très belle, mais l’histoire n’est que cliché (surtout à la fin) ce qui tranche avec l’original… Il faut quand même honorer Tim Burton de ne pas être tombé dans un remake pastiche potiche cul-cul mais d’avoir réussi à proposer quelque chose de relativement honnête quand il s’agit de toucher à un légendaire roman, et au légendaire dessin animé dont il est indubitablement indissociable.
Je ne sais vraiment pas trop quoi penser de ce film… Il m’intrigue il faudrait je pense que je saute le pas…