On connait toutes et tous Lara Croft. Cette grande aventurière a prouvé, au fil des nombreux épisodes sortis, son expérience en chasse aux reliques. Toujours accompagnée de son holster (bon d’accord, parfois, c’est d’un harpon !), la britannique a toujours su percer les mystères des civilisations éteintes afin d’en récupérer les plus beaux trésors. Nous nous sommes toutes et tous pris au jeu en incarnant l’héroïne, à crapahuter de plateformes en plateformes, et à se battre contre des T-Rex.
Vendredi 21 décembre 2012, j’ai eu la chance et l’honneur d’être invité dans les locaux de Square Enix, que je remercie grandement, afin de tester en avant-première, pendant trois heures, le nouveau jeu de l’éditeur japonais. J’ai pu voir les passages que l’on voit dans les vidéos déjà disponibles, mais également de nouveaux, et je vous propose mon ressenti après avoir pu me faire une idée.
L’île de Lost mais sans John Locke.
Cet épisode n’est pas totalement un reboot, puisqu’il s’agit en réalité de la jeunesse de Lara, où elle n’est encore qu’une toute jeune débutante qui n’a pas l’aplomb qu’on lui connait aujourd’hui. Pourtant, le visage de la jeune femme n’est pas le même. En réalité, je pense qu’il faut considérer cet épisode comme un nouveau départ de la licence, un reboot-préquelle, une sorte de réécriture de la franchise, en y intégrant l’oeil artistique que l’on voudrait avoir aujourd’hui.
Bon je suppose que vous n’avez rien compris au paragraphe précédent, alors nous allons rentrer dans le vif du sujet. Suite au naufrage de leur navire se dirigeant vers le Triangle du Dragon, en Mer du Japon, Lara Croft et le reste de l’équipage se retrouvent livrés à eux même sur une île inconnue. Ils vont vite se rendre compte que, outre la faune hostile qui ne cherchera qu’à vous dévorer (sauf les biches et les lapins, certes.), l’île est également fréquenté par des jeunes gens armés et pas contents.
Vous l’aurez compris, n’espérez pas y croiser Casimir ou des nains magiques ! Vous allez devoir apprendre à manier l’arc et les armes à feu. Le jeu met d’ailleurs l’accent sur l’apprentissage de Lara Croft. Vous aurez la possibilité d’améliorer vos armes via des matériaux, et vos compétences selon des arbres (survie, chasse etc.). Mais cet aspect initiatique se ressent surtout pendant les cut-scenes lorsque l’aventurière encore hésitante va devoir s’endurcir en ne baissant pas les bras devant les difficultés qui s’offriront à elle. Tuer son premier animal pour manger, ne pas se décourager face à la complexité de l’action à venir, rester positif lorsque l’on sera seul-e ou qu’un proche sera mal en point sont autant d’épreuves que vous devrez affronter dans la peau de Lara.
Les trois premières heures de jeu sont crescendo en termes d’assurance et on le sent. Au début, un simple arc fera l’affaire, puis, une arme de poing et enfin un fusil mitrailleur. De plus, cette assurance se ressentira dans la démarche de Lara Croft qui sera de plus en plus sûre et de plus en plus frondeuse. Le rythme de l’action est très bien mené : à aucun moment je ne me suis ennuyé, pas de temps mort ou de moment de errements, tant au niveau de ladite action qu’au niveau de la narration. La narration, justement, se trouve être proposée de deux manières : d’une part, il y a le déroulement du jeu via les cut-scenes qui expliqueront le scénario actuel et à venir ; et d’autre part, le caméscope que trouvera l’héroïne contiendra nombre de vidéos qui se passent avant la catastrophe et qui permettent de comprendre le background du jeu. C’est certes, classique, mais efficace !
Des mécaniques conservées mais sur un autre fond.
Les précédents Tomb Raider que nous connaissions étaient très « exploration ». Ce côté-là disparaît quelque peu dans cet épisode puisque l’on est bien plus dans un jeu où le curseur est placé sur la « survie ». Munitions limitées, nécessité d’améliorer ses armes, trame artistique axée sur ce créneau d’isolement etc. sont des facteurs importants dans ce nouvel opus.
Cependant, les séquences de plateforme et autres énigmes auxquelles nous étions habitué-e-s sont toujours présents. Si vous utilisez votre « instinct de survie », cet équivalent du mode « instinct » d’Hitman Absolution, vous aurez en surbrillance dans l’environnement, les éléments clés qui seront nécessaire à la résolution de l’énigme à laquelle vous êtes confronté-e- ou la direction à prendre pour atteindre l’objectif. Sachez cependant que cette fonctionnalité n’est pas indispensable et que vous pourrez tout à fait trouver les solutions en vous creusant un petit peu les méninges. J’avoue tout de même avoir eu recours à l’instinct de survie à deux reprises pour, d’une part savoir où je devais aller puisque je ne retrouvais pas mon chemin (:D) ; et pour confirmer la direction que je prenais d’autre part.
Quant aux fusillades, elles sont plutôt simple de prime abord (je vous rappelle que je n’ai pas pu tester le jeu au-delà des trois premières heures). Mais elles suffisent et ne vont pas plus loin que ce qui était possible dans les autres épisodes du jeu. Après tout, l’intérêt d’un Tomb Raider réside ailleurs. Notez que vous aurez la possibilité d’effectuer quelques attaques au corps à corps afin de rester discret-e ; il en va de même avec votre arc puisque vous pourrez détourner l’attention des gardes si vous voulez vous prendre pour l’agent 47 :).
L’interface du jeu est très épurée : à vrai dire, il n’y a strictement rien, tant que vous ne visez pas ou que vous n’approchez pas d’un élément avec lequel vous pouvez interagir. L’écran est donc totalement dégagée, renforçant ainsi un maximum l’immersion et cette impression de n’avoir aucun repère : vous êtes vraiment dans la peau de Lara Croft. Personnellement, j’ai trouvé ça excellent, pour les points que je viens d’évoquer, mais aussi pour profiter des décors.
La beauté sans bling-bling.
Admirez la transition de folie : les décors, justement, parlons-en ! Plusieurs environnement sont visibles : les sous-bois, les montagnes, les intérieurs de ruines, les monts enneigés. À chaque fois, ça fait son petit effet. Sans être tape-à-l’oeil, la qualité graphique est au rendez-vous. L’atmosphère pesante et de solitude se fait grandement ressentir ; plus même, une sensation de frisson permanent nous saisit en parcourant les niveaux parfois crépusculaires, nocturnes ou à cause de cette faible saturation des couleurs, bien évidemment volontaire.
Vous évoluez dans un environnement assez sombre au final, et l’ombre prends justement une part importante dans la création de l’atmosphère du jeu accentuant l’oppression ressentie par le ou la joueuse. Il y a très peu de vie dans les zones que vous traverserez, mis-à-part les ennemis bien sûr. Certes, dans la forêt il y a les biches et les lapins, et certains loups, mais ils seront finalement peu nombreux. La raison est clairement de faire en sorte que le ou la joueuse reste concentré-e dans la peau de Lara, sans se laisser distraire par des éléments du décors ; sur ce point, c’est très malin et plutôt réussi comme effet.
L’animation de Lara Croft est également de très bonne facture. Très vivante, vous sentirez que vous êtes blessé-e au début du jeu et que votre démarche est hésitante (comme je le dis dans la première partie de cette preview) puis que, au fur et à mesure que vous avancerez, vous aurez de plus en plus d’assurance. Il en va de même pour les animations d’une manière générale qui sont très réalistes. Les ennemis ne sont pas en reste puisqu’ils viendront vous débusquer de votre cachette si vous ne daignez pas sortir.
Enfin, le level-design, comprenez l’agencement des zones et le cheminement pour les traverser, est lui aussi plutôt réussi. Jamais régulier et relativement « discret », vous devrez bien regarder autour de vous avant de pouvoir trouver là où vous devez passer et comment faire. Bien sûr, vous pourrez utiliser l’instinct de survie de Lara pour trouver votre chemin, mais essayez de l’utiliser le moins possible. Pareillement lorsque vous serez confrontez à une énigme. Si vous prenez le temps de bien observer les objets et les interactions possible, vous trouverez tout-e seul-e. Et puis après tout, ça fait partie de l’expérience d’immersion que le jeu propose : l’éviter serait passer à côté de l’un des buts principaux de Tomb Raider.
Trois heures m’auront permis de dissiper les premières craintes que j’avais au sujet du jeu : l’instinct de survie est largement dispensable pour avancer, le jeu se démarque finalement de ses concurrents malgré un style connu, mais surtout, il est ô combien immersif. De plus, Tomb Raider, même s’il rompt avec certaines formes des précédents épisodes (notamment le côté survie à la place du côté exploration), reste sur les mêmes traces de la licence, comme la concentration sur l’environnement, les énigmes ou les séquences plateformes. L’action, superbement bien rythmée, fera en sorte que vous ne verrez pas le temps passer, comme moi durant le parcours de cette démo.
Le jeu a l’air vraiment sympa ! Savez-vous quand il sera disponible en France ?
Il est très sympa en effet ! La date de sortie n’est pas arrêtée mais ce sera début 2013 il me semble :).
Au vu de mes trois heures de test, le jeu est déjà bien avancé techniquement (pour les passages auxquels j’ai joué).
Merci pour la réponse rapide 😉
« l’instinct de survie ET largement dispensable » han la la la, la faute monstrueuseeee :D. En tout cas merci pour ta preview, je suis encore plus impatient 😀
Je ne vois pas de quoi tu parles :D.
Nouuuuuuuuaaaaaaais :D.
Bon alors je n’ai jamais joué aux jeux précédents mais là, d’après ton histoire de survie et tout j’ai l’impression que ça va être un Far Cry 3 version féminin. C’est ça il y aura autre chose derrière? 🙂
Non l’ambiance est radicalement différente tout de même :). Il y a bien un arbre de compétences comme dans FarCry mais ça s’arrête là, les mécaniques de jeu restent quand même différentes !
Il a l’air génial comme jeu, je l’attend en février (je crois) 😀