Sorti il y a déjà pas mal de temps, la PS Vita de Sony a récemment baissé de prix. L’occasion pour beaucoup de s’intéresser peut-être davantage à cette console portable très décriée non pas pour sa qualité qui est probablement indiscutable, mais pour son catalogue de jeu bien trop maigre, tout du moins au début. Plus d’un an et demi après sa sortie, la situation est-elle la même ? J’ai récemment acquis ladite console et je peux donc donner mes impressions, à chaud, lors de cette petite présentation.
Un petit lifting.
D’un point de vue physique tout d’abord, la forme de la PS Vita est très similaire à celle de la PSP. Cette dernière étant plutôt réussie à mon goût, cette reprise me semble donc la bienvenue. Évolution oblige, le design est probablement le seul vestige de la première portable de Sony.
Exit le lecteur UMD. Ces petits disques protégés dans une coque en plastique ont subi le même sort que le Mini Disc. N’ayant jamais réussi à imposer ce format qui n’apportait absolument rien au milieu de la vidéo et des données, c’est tout naturellement que Sony a décidé de l’abandonner au profit de cartouches très proches d’une carte SD. Ainsi, fini la fatigue d’un lecteur optique et bonjour la rapidité des chargements des puces mémoires. Hormis la rétrocompatibilité qui est donc impossible, le joueur ou la joueuse y gagne forcément.
L’écran devient également tacticle, pour surfer sur le succès de ce procédé qui, dans le monde de la mobilité, c’est très largement imposé. Notez également que la face arrière de la console est également tactile. Certains jeux s’en servent à merveille. La présence d’un second stick analogique à droite est également le signe de la volonté de Sony de proposer une console moderne et capable de convenir à la quasi-totalité des jeux en 3D.
Enfin, l’ajout de deux caméras (une frontale et une dorsale) donne à la PS Vita une dimension loisir qui n’est pas inintéressante. Les possibilités en jeu et hors-jeu sont alors augmentées. Les autres différences sont surtout cosmétiques (emplacements des boutons, etc.).
Gros point noir cependant, le câble USB (qui sert également à la charge) est propriétaire.
Un OS embarqué dans l’air du temps.
L’OS embarqué de la PS Vita n’est pas le même que le XMB de la Playstation 3 ou de la PSP. Nous avons ici une interface plus proche d’un téléphone portable avec des bulles pour chaque application et une gestion du multitâche. Rien à signaler quant à la puissance de cet OS, il fait largement ce qu’on lui demande : jouer, se connecter, et éventuellement naviguer sur internet.
La console peine tout de même à sortir de veille par rapport à une Nintendo 3DS, mais j’étais déjà habitué à cela à l’époque de la PSP qui était tout aussi lente. Néanmoins, je n’ai pas trouvé que cette faiblesse perturbe grandement le plaisir de jeu.
Une vidéothèque en constante progression mais…
Les jeux, voilà le nerf de la guerre. Au début de la vie de la PS Vita, il était difficile de prévoir quels types de jeux allaient sortir. Les éditeurs ne semblaient pas réellement intéressés par la console ou préféreraient y sortir des portages de jeux PS3 ou plus anciens. Il n’en a pas fallu plus pour commencer à attiser les critiques des joueu-rs-ses qui ne traduisaient qu’une simple déception quant aux promesses de la bête de Sony.
Depuis, de nombreux jeux sortent à un petit rythme, mais cela reste constant. J’ai pu observer que si les jeux dont la franchises est connue n’arrivent pas à convaincre les joueu-rs-ses, les jeux plus modestes, eux, réussissent petit à petit à faire leur place. Je pense par exemple à des titres comme The Walking Dead, bien qu’il ne soit pas si modeste et qu’il soit sur d’autres supports, mais aussi à des titres commes Dokuro ou Sumioni. Et je ne parle pas des Hotline Miami ou The Binding of Isaac !
Avec la politique de Sony qui vise à accueillir à bras ouverts les indépendants, je pense que ce genre de jeux va de plus en plus investir les rangs de la PS Vita. Il faut dire que la console semble pouvoir trouver son créneau, même si sa puissance est alors démesurée. Cependant, la plupart de ces jeux ne sont en rien exclusif à la console, ce qui limite l’intérêt d’un achat autre que pour des motivations de mobilité.
Si la PS Vita a été autrefois critiquée par son manque de jeu, cela n’est aujourd’hui plus vraiment le cas. Même si beaucoup d’entre eux ne sont disponible qu’en import ou qu’ils sont disponibles déjà sur PS3, il y a fort à parier que l’arrivée de la PS4 pourrait donner une nouvelle impulsion à la portable de Sony qui a sûrement plus d’un tour dans son sac. Mais pour le moment, la PS Vita n’est, à mon sens, pas vraiment indispensable, sauf pour celles et ceux qui sont ultra-mobiles.
Très bon article 🙂
Et je partage ton avis, perso la mienne est tout le temps dans le sac et j’y joue au taff ^^
Le mien ainsi que celui sur la 3DS est encore en mode brouillon >.>
C’est vraiment dommage ! Il commence à y avoir de bons petits jeux mais ils sont déjà disponibles ailleurs… Du coup, l’intérêt de la console reste limité 🙁 !
Article plutôt intéressant et notamment parce qu’il vient « à froid » bien après sa sortie. Perso, je pense que la stratégie de Sony de faire venir des indés sur sa portable est plutôt pertinente…. même si du coup, à cause des achats en dématérialisé cela pose des problèmes de stockage sur une carte mémoire vendue à un prix prohibitif
Oui, vu de ce point de vue, je pense que ça peut permettre à des joueu-rs-ses console de découvrir les jeux indé plus en profondeurs puisqu’ils étaient plutôt réservés au PCistes jusqu’à présent ! C’est effectivement un bon point.
Difficile de donner raison ou tort à Sony … Mais je ne comprends pas très bien leur politique envers cette console qui a, pour elle, de nombreuses qualités, et se trouve à de multiples reprises, ignorée lors de grands rendez-vous du jeu-vidéo. Il a fallu attendre la GamesCom pour savoir que Isaac viendrait sur PS Vita; que de nouveaux jeux allaient arriver.
Je ne m’en cache pas; je l’adore cette console. Je regrette seulement qu’elle ne dispose pas d’un peu plus de soutiens de la part d’exclusivités propres à la console. Cela viendra peut-être avec un parc plus important de machines.