Je n’ai jamais été emballé par les jeux d’aventures de type « Point & Click ». Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que passer des heures à réfléchir à un puzzle (oui, je ne suis pas très doué) ne m’attire pas. Ou peut-être est-ce une question de gameplay (qui, avouons-le, est inexistant)… Le fait est que je suis dans une période où j’ai envie d’aller redécouvrir ces terres inconnues, poussé par une attirance vers tout ce qui est narration. J’ai choisi de toucher à Technobabylon, un Point & Click dans un univers cyberpunk (univers qui a tendance à revenir à la mode).
Déjà avant toute chose, sachez que je suis toujours en train d’y jouer et que je suis probablement encore loin de l’avoir terminé. Mais j’ai pu ainsi me remettre dans le bain des mécaniques de jeu propre à ce genre. Ici, rien d’extraordinairement différent du reste des Point & Click : des pièces avec des énigmes à résoudre pour pouvoir avancer, des objets à assembler entre eux, un ordre particulier dans les actions à faire, etc. Comme d’habitude me direz-vous. L’originalité de Technobabylon vient de son principe de « Transe ». En l’an 2087, l’ingénierie biologique bat son plein et il existe une manière simple de rentrer en contact avec les différentes intelligences artificielles qui peuplent le monde. Ce principe de Transe vous fait entrer dans une sorte de réalité virtuelle dans laquelle vous retrouverez un avatar matérialisé de l’intelligence artificielle avec laquelle vous êtes en train d’interagir. D’autres actions sont alors possibles, souvent nécessaires pour résoudre les énigmes.
Revenons un peu sur l’histoire. Vous êtes donc en 2087 et vous incarnez à tour de rôle Latha Sesame, une jeune femme accroc à la Transe et issue d’un milieu pauvre, et un duo d’agent du CEL (Centralized Emergency Logistics) enquêtant sur un mystérieux « Mindjacker », une sorte de voleur d’esprits laissant ses victimes pour mortes. Charlie Regis et Max Lao, les deux agents, sont à la poursuite de cet inquiétant personnage qui vole les pensées de ses victimes. Tout porte à croire que Latha sera la prochaine cible du serial mindjacker et c’est ainsi que les routes de ces personnages que rien ne prédestinait à se rencontrer, finiront par se croiser.
Le compteur de mon GOG Galaxy ne fonctionnant pas, je ne suis pas en mesure de vous dire combien de temps j’y ai joué, mais c’est tout de même suffisant pour me faire une idée du jeu. La plus grosse déception que j’ai eue était les graphismes. Si je ne suis pas du genre à trouver cet élément déterminant pour la qualité d’un jeu, un travail recherché me paraît tout de même être le minimum. Malheureusement, Technobabylon surfe sur la vague de la mode du graphisme « old school » et fait les mêmes erreurs que les autres : considérer que dans les années 1990, les sprites étaient moches et peu travaillés. Dommage.
Heureusement, l’ambiance tant musicale que visuelle rehausse le niveau. En effet, malgré des graphismes pauvres, la direction artistique visuelle est plutôt réussie. De même, le cheminement de l’histoire et le dévoilement de l’intrigue se fait à un rythme très régulier et haletant. On découvre un scénario à la hauteur d’un polar de bonne qualité avec des doublages (anglais uniquement) plutôt corrects.
Bref, Technobabylon est un Point & Click qui s’annonce vraiment sympa après les quelques heures de jeux à mon compteur, et je compte bien aller plus loin pour en découvrir plus sur ce mystérieux mindjacker ! Disponible sur Steam (il y a même une démo gratuite) et GOG (ainsi qu’une version deluxe), en anglais uniquement (texte et voix).
(N’arrivant pas à prendre mes propres captures d’écran du jeu, j’ai pris celles du site officiel, ainsi que quelques arts de ma version deluxe).
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