J’aime les jeux de gestion. C’est chronophage mais j’adore tenter d’optimiser, essayer de comprendre pourquoi ce que je souhaite faire ne se passe pas comme prévu, pourquoi tout le monde meurt alors que j’ai fait plein de nourriture etc. Il existe une grande variété de domaines mais Good Company se base sur la logistique d’une société de fabrication de biens. Vous être le ou la patronne et vous allez devoir gérer tout, presque de A à Z.
Qu’est-ce que Good Company ?
Comme je le disais, Good Company est un jeu de gestion dans lequel vous allez avoir pour mission de définir et optimiser les processus de productions de vos produits. Produits que vous pourrez également concevoir afin de développer votre activité, augmenter vos parts de marché, ou bien encore innover.
Dans Good Company, vous devez depuis l’approvisionnement en matière première jusqu’à l’expédition depuis votre entrepôt vers des grossistes. Vous passerez par différentes étapes comme la gestion de la fabrication des composants intermédiaires sur des lignes de productions, ou encore l’étape finale consistant à assembler ces fameux composants sur des lignes d’assemblage. Vous pourrez également développer la recherche et le développement afin d’améliorer la performances de vos composants pour que vos produits soient encore plus populaires sur le marché. Vous pourrez également concevoir vos propres produits afin d’optimiser, améliorer, innover et redéfinir alors le processus de fabrication.
Concrètement, comment se passe une partie ?
Les différentes étapes du tutoriel vous permettent de vous familiariser avec les mécaniques que le jeu vous propose. Early Access oblige, certaines parties sont encore un peu hasardeuse, mais le gros y est.
Dans le détail, le début du jeu vous détaille les quatre grands principes : l’approvisionnement en matière première, les lignes de fabrications, les lignes d’assemblages et l’expédition. Entre ces étapes, il existe des intermédiaires comme le stockage et la gestion des flux marchandises, mais on y reviendra.
Vous commencez donc par produire des composants nécessaire à l’assemblage de votre produit final. Une table de fabrication, un ou une employée, et il ne vous restera plus qu’à définir le produit à fabriquer sur telle ou telle table. Ensuite, il faudra gérer les flux de matières premières et de composants, c’est à dire l’entrée et la sortie de chaque table. C’est simple : pour fabriquer tel composant, il vous faudra telle matière première. Le mode « conception » permet de définir les flux : vous tracez des lignes depuis la zone d’arrivée de matières premières (qu’il faudra commander, n’oubliez pas) vers une étagère posée près de la table, puis de l’étagère vers la table, et enfin de la table vers une autre étagère (ou la même). Simple non ?
Ensuite, vient les lignes d’assemblage. Votre produits final a besoin de divers composants que vous avez fabriqués sur autant de tables nécessaires dans les lignes de productions, et ils sont désormais disponibles sur des étagères. Vous créez alors une table d’assemblage, un ou une employée, vous définissez le produit final à créer et il ne vous restera plus qu’à gérer les flux : les étagères de sorties de vos tables de fabrication deviennent la source d’entrée de composants ; vous tracerez donc une ligne depuis ces dernières vers la table d’assemblage, puis une autre de la table d’assemblage vers une étagère de stockage de produits finis (ou directement dans la zone d’expédition, mais bon). Simple également.
Bien sûr, chaque ligne peut être optimisée à certains degrés : gestion des priorités des flux ou encore taille de stockage sur les étagères.
Plus tard, vous verrez comment faire de la recherche et développement afin de développer de nouveaux produits encore plus puissants encore plus performants et encore plus demandés par le marché. Un arbre de recherche technologique permet de définir vos recherches, recherches qui vous coûteront des points de recherches que vous obtiendrez en disséquant vos propres composants sur des postes d’analyses.
Vous l’aurez compris, il ne suffit donc pas de créer des postes de fabrications et de commander de la matière première. Il faudra TOUT gérer dans les moindres détails. Et c’est ça la particularité de Good Company ainsi que son attrait. Développer un jeu avec un tel niveau de précision dans les flux logiques a dû être un casse tête, mais le résultat est plutôt convaincant.
Les limites de cet Early Access
Le jeu n’est pas final et est en Early Access sur Steam. Qui dit Early Access, dit roadmap de développement, mais surtout risques de souci lors de nos parties. Attention, un jeu en Early Access est censé être parfaitement jouable. Il peut néanmoins être de temps en temps maladroit sur bien des points. Good Company n’y échappe pas, tout en restant parfaitement acceptable pour son degré de développement actuel.
Déjà, il faut absolument noter un bon point : le jeu est traduit en plusieurs langues dont le Français. Alors évidemment, cette traduction n’est pas encore parfaite, il existe des coquilles, et certains textes dépassent de l’UI les rendant illisibles, mais l’effort est à souligner. Un grand bravo au développeurs et à l’éditeur, quand on sait qu’une localisation coûte un certain prix, et que ce n’est pas forcément la priorité lors d’une Early Access.
La chose la plus gênante à laquelle j’ai été confronté, c’est lorsque l’on est sur une table d’assemblage ou de construction pour déterminer ce que l’on doit fabriquer : un menu permet de choisir et de pouvoir ainsi voir les composants ou matières premières nécessaires pour la réalisation de ce que l’on veut, mais sans pouvoir prévisualiser : il faut donc valider notre choix pour les voir. Malheureusement, en faisant ainsi, les flux logistiques établis jusqu’à présent avec cette table s’effacent, même si vous revenez au produit précédent. Il vous faudra recommencer la création de ces flux. Ce n’est pas dramatique, mais ce n’est pas normal non plus.
Il manque aussi un tableau récapitulant les capacités de production de tels ou tels composants et les besoins de tels ou tels produits finis afin de déterminer en un coup d’œil si notre production est équilibrer, et ainsi éviter les temps mort si un ouvrier ou une ouvrière doit attendre un composant qui prends 1 seconde de plus à produire par exemple. D’ailleurs, un bouton de mise en pause d’un élément de production (table de fabrication ou d’assemblage par exemple) pourrait pallier en partie ce problème de timing.
Faut-il jouer dès maintenant ?
Si vous aimez les jeux de gestion : oui, foncez. Le jeu est parfaitement jouable, traduit en Français, peu cher, addictif, et la roadmap, bien qu’indicative, et le fait qu’un éditeur soit derrière Chasing Carrots sont autant de points rassurants sur la perspective d’une sortie d’Early Access pour, on l’espère, dans un an tout au plus. Bien évidemment, le jeu mérite encore du travail, essentiellement au niveau de l’ergonomie, mais la direction prise me semble plutôt encourageante.
Good Company, développé par Chasing Carrots et édité par Irrelular Corporation est disponible en Early Access sur Steam et GOG pour 22,99€
Article réalisé à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
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