Vous avez toujours rêvé de travailler dans un hôtel où il se passe des choses surnaturelles et où la gouvernante en chef tente de vous tuer à coups de ciseaux dans le crâne ? N’allez pas plus loin : Remothered Broken Porcelain est fait pour vous !
Tout commence presque paisiblement dans les couloirs de l’hôtel, où vous discutez avec une amie avant que la responsable du personnel tente d’explorer l’intérieur de votre crâne à l’aide de ses ciseaux. Très vite, vous allez alors comprendre que quelque chose ne tourne pas rond (et les insectes qui volent autour de sa tête auraient dû vous mettre la puce à l’oreille). Démarre alors une course en avant dans laquelle vous allez tout faire pour essayer de retrouver votre amie de la chambre 213, tout en essayant d’éviter de vous faire dégommer par la méchante de service.
Dans Broken Porcelain, les stalkers comme ils l’appellent, sont très difficiles à tuer tant il est compliqué de comprendre et de réussir les QTE à temps ; il sera plus prudent de tenter la discrétion et l’infiltration si vous voulez vous en sortir. Cette difficulté ardue est d’ailleurs dans les known issues (ces documents fournis par l’éditeur lors d’une preview ou review pour indiquer que le problème est connu), et il semblerait qu’il soit bel et bien prévu de l’ajuster. En revanche, le jeu vous poussera parfois à devoir en tuer un, comme c’était le cas dans cette version preview.
D’un point de vue graphique, Broken Porcelain prend le parti d’un jeu plutôt sombre, aux teintes ternes et aux sources de lumières très diffuses afin de renforcer cette sensation d’oppression et d’inquiétude. Le mobilier rustique accentue également le côté suranné de l’environnement. Tout ceci donne une patte graphique correcte dans l’ensemble, même si un peu figé. Les personnages, eux, sont bien modélisés mais leurs animations laissent encore à désirer. Peu de chance que ça change radicalement d’ici à la sortie, mais cela reste parfaitement jouable.
D’un point de vue technique en revanche, si je n’ai rencontré absolument aucun problème d’optimisation (je tournais à plus de 100 fps sur une GTX1080 en 1440p, un i5 4690K et 16Gb de DDR avec tout à fond), la caméra a tendance à faire souvent des siennes lors des combats mais également lors des phases d’exploration et d’infiltration, avec des angles qui ne sont pas suffisamment larges pour apprécier la zone à examiner. Enfin, les temps de chargement semblent parfois un peu long, mais là-encore, acceptables.
On en parlait : les combats. Pourchassée, vous devez absolument éviter de vous faire repérer ou de vouloir jouer la guerrière : vous n’êtes pas de taille et votre seule chance de vous en sortir est soit de tendre des pièges que vous pourrez crafter à vos poursuivants, soit de rester discrète lors des phases d’infiltration. Malheureusement, le jeu est scripté et vous aurez régulièrement affaire à des ennemis voulant examiner l’intérieur de votre cerveau à coup de couteaux, ciseaux et autres instruments de papeterie. Ça vous maintient dans un état de stress presque permanent, mais pas toujours pour les bonnes raisons : les combats sont peu pratique à cause d’une caméra capricieuse comme je disais, des QTE souvent peu compréhensibles, et un manque de souplesse de Jennifer. C’est très frustrant et ça réduit considérablement la qualité de ces rencontres. Cela dit, il est bel et bien possible de mettre un stalker à terre, et même de l’attaquer furtivement, tout du moins dans la version preview.
Je parlais de l’inventaire, celui-ci sera un peu revu à la sortie finale (d’après les known issues). Vous pouvez vous équiper d’une arme de défense pour repousser les assauts des ennemis (et les tuer aussi), mais aussi d’un élément de diversion permettant de faire du bruit, d’aveugler ou de paralyser temporairement les poursuivants mal intentionnés. Il vous faudra fabriquer ces éléments de diversion grâce à divers objets récupérés ça et là.
Le loot justement, parlons-en : c’est probablement la chose la moins réussie de Remothered Broken Porcelain. Vous devez ouvrir les portes des armoires, secrétaires, tables de chevet etc. lorsque l’icone d’interaction apparaît. Puis, il faudra bouger un peu la caméra pour voir si ce même icone va se déplacer ailleurs à l’intérieur de l’emplacement ouvert, pour deviner que vous pourrez alors prendre un objet que vous n’avez pas forcément vu. Ça alourdit considérablement le gameplay, et même si on s’y habitue, j’aurais préféré quelque chose de plus souple. Les known issues parlent d’une amélioration prévue au niveau de la visibilité des objets à récupérer dans les éléments du décors, ce qui est déjà bien, mais rien concernant le système dans son ensemble.
Remothered Broken Porcelain nécessite encore un peu de travail pour être à la hauteur d’une sortie convenable : le jeu ne brille ni par ses mécaniques, ni par ses graphismes (bien que corrects, soyons honnêtes), et il doit du coup tout miser sur son ambiance et son histoire sans se traîner un boulet technique rebutant les joueurs et les joueuses. Mes débuts étaient difficiles, certes, mais j’ai fini par apprivoiser la bête, et le fait que la plupart des points négatifs sont connus du studio me laisse confiant quant à la sortie finale, prévue le 13 octobre sur PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch et PC.
Article réalisé à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
Note sur les conditions de preview :
L’éditeur a interdit la capture du jeu. Toutes les captures d’écran de cet articles ont donc été fourni par celui-ci. J’ai trouvé cela surprenant vu que le jeu est plutôt correct, visuellement.
Le jeu nécessite encore du travail et vous vous dites peut-être que ça risque d’être court de faire tout ça en un mois : sachez qu’il est probable que la version preview donnée aux journaliste ne soit pas la plus récente. Certains éléments sont déjà peut-être déjà corrigés.
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