Ça faisait longtemps que je n’avais pas testé de nouveau City Builder. En parcourant Steam à la recherche de rien du tout, je suis tombé sur Banished, un jeu de gestion dans lequel vous devez créer et organiser une ville avec des survivant-e-s qui ont décidé de quitter la civilisation et de s’exiler afin de repartir de zéro.
Si les premiers avis que j’ai lu parlaient d’un jeu qui peut s’avérer coriace, je me suis vite rendu compte qu’il s’agissait simplement de faire preuve de logique et de patience avant d’entreprendre de grandes et importantes constructions. La plupart des City Builders ne sont pas dans cette démarche, et poussent à la création de villes géantes pour devenir le ou la meilleure maire, proche de ses citoyens et tout le tralala.
Banished vont incitent donc à prendre votre temps puisqu’une donnée pas spécialement mise en avant de prime abord est pourtant très importante : la gestion de la natalité et de la mortalité. En effet, si vous ne construisez pas de ville propice à la procréation, vous vous retrouverez vite avec que des « vieux » qui ne feront pas d’enfants, poussant ainsi votre ville à une fin inéluctable : la mort de toutes les personnes qui y vivent. Pensez bien à cela. De fait, si vous ne construisez pas assez de maisons, et que celles-ci sont surpeuplées, vous allez vite vous retrouver face à de gros problèmes pour lesquels vous ne pourrez strictement PLUS RIEN faire.
Autre point très important du jeu, la gestion des ressources. Matières premières ou nourritures sont des éléments clés mais qui ne sont pas en abondances. Il va falloir faire preuve de prudence dans leur extraction ou leur récupération. Heureusement, vous aurez la possibilité de construire des bâtiments qui vont vous permettre de gérer cela plus facilement : carrières de pierres, enclos d’élevage, champs etc. Mais attention, il vous faudra suffisamment de travailleurs et de travailleuses pour que ces éléments soient efficaces.
Des travailleurs ? C’est évident me direz-vous. Oui mais voilà, cette main-d’œuvre, vous devrez l’assigner manuellement. Certains bâtiments de production nécessiteront plusieurs personnes pour fonctionner de manière optimale. Il vous faudra alors définir vos priorités. Surtout que, si des fermes ou des enclos d’élevages ne nécessitent qu’une ou deux personnes pour produire, les mines ou les carrières ont besoin de 15 personnes pour être optimales ! Et au début, croyez-moi, ce n’est tout simplement pas envisageable.
Le commerce est également un autre point important du jeu. Si vos petits habitants adorés vivent en totale autarcie suite à leur volonté de repartir de zéro, ils acceptent quand même de recevoir la visite de marchands permettant ainsi d’obtenir des graines inexistantes chez vous, ou encore des poulets, des vaches, des vêtements etc. Concernant la construction des bâtiments, justement, il faudra des « constructeurs » pour construire, mais également des personnes qui vont récolter la matière première comme le bois ou la pierre, et qui vont ensuite l’acheminer sur le lieu de construction (ou sur une « pile » dédiée au matières premières que vous devrez également construire, s’il existe des surplus).
Il existe un grand nombre de manière de perdre, dans Banished. Vos habitants peuvent mourir de froid si vous ne les habillez pas correctement, ou si vous ne leur donnez pas de bois pour se chauffer. Des catastrophes naturelles peuvent aussi faire leur apparition, comme les tornades par exemple. Je vous ai aussi parlé de la gestion de la natalité qui est quelque chose de vicieux puisque pas évident si l’on n’y pense pas. Mais le maître-mot du jeu, c’est la patiente. Elle sera récompensée si vous ne vous précipitez pas et que vous faites les choses dans l’ordre, et avec logique. Nul doute que vous aurez des difficultés lors de vos premières parties si vous n’y prenez pas garde.
Banished n’est pas pourtant autant exempt de défaut. Si le jeu est plutôt réussi graphiquement, il n’en demeure pas moins monotone, la faute à une colorimétrie des textures très linéaire. Les cycles météo ajoutent du piquant visuel et sont plutôt réussis mais sont, là-aussi, très linéaires et semblables. Il n’existe pas non plus d’évolution des bâtiments (à l’exception des maisons qui peuvent être en bois, ou en pierre) : vous aurez dès le début la totalité des bâtiments disponibles dans le jeu. Enfin, le but ultime du jeu est simplement de trouver l’équilibre cyclique de la vie dans votre ville. C’est déjà une bonne chose, et ça pousse à une gestion plus méticuleuse et plus critique qu’un City Builder classique, mais ça peut paraître « faible » pour certains et certaines d’entre vous.
Banished est un City Builder très sympathique, réussis et qui pousse à une réflexion qui n’existe pas forcément dans d’autres jeux du genre, comme la gestion de la natalité ou de l’éco-responsabilité de la gestion des matières premières. Le jeu peut paraître délicat, mais il ne s’agit que de notions de patience et logique.
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