Avec le tout dernier DLC Burial At Sea Episode 2, Bioshock Infinite conclu définitivement la trilogie d’Irrational Games. Après un premier épisode plutôt moyen, cette dernière partie a la lourde tâche de boucler l’univers Bioshock.
Elizabeth au cœur de l’intrigue
Si Booker, Ryan, Fontaine ou encore les Lutèce étaient vraiment le centre névralgique de la narration de Bioshock Infinite jusqu’ici, ce second épisode met (enfin !) en valeur l’importance cruciale d’Elizabeth dans l’univers de Bioshock. En effet, c’est autour de ce personnage que l’accent est presque exclusivement porté, en révélant le lien de l’héroïne avec tous les rouages de la licence.
Les autres personnages ne sont pas absents mais sont clairement relégués au rang de second rôle. Ainsi, même le Songbird ou le Big Daddy sont tout juste effleuré. Rien ne prend autant d’importance dans l’histoire de cet épisode 2 que le rôle d’Elizabeth dans l’existence de Rapture ou de Columbia.
Toutes nos questions ou presque auront trouvé réponses, même si je regrette de ne toujours pas avoir eu d’informations plus poussées sur les Lutèce. Un spin-off ne serait pas de refus, mais là, c’est simplement parce que j’aime ces personnages 😀 !
Bien plus agréable que le premier, ce second épisode gagne en puissance narrative grâce à son centrage sur Elizabeth et sur les explications qui tombent en cascade. Toujours quelque peu difficile à saisir de prime abord, il n’en demeure pas moins explicite et important dans la genèse de l’univers Bioshock.
Un changement de gameplay
Vous ne contrôlez plus Booker, cet ancien héros de guerre : vous êtes dans la peau d’Elizabeth. Ayant passé une grande partie de sa vie enfermée à lire des livres, elle n’a, on s’en doute bien, pas vraiment d’expérience dans l’utilisation des armes à feu. Elle décide donc de la jouer fine en adoptant un style beaucoup plus discret : l’infiltration. Ce changement de gameplay est donc correctement justifié par l’histoire globale du jeu : Elizabeth n’est pas une héroïne de la résistance comme le fut Daisy, ou de guerre comme Booker.
Ainsi, vous serez fortement incité-e à jouer de manière furtive. Vous avez d’ailleurs toutes les cartes en main : une arbalète tirant des flèches anesthésiante, des fumigène ou des leurres sonores ; ou même un nouveau plasmide (parmi deux nouveaux) qui vous permettra de voir à travers les murs et de vous rendre invisible. Afin de faciliter encore plus les choses, une amélioration rapidement trouvable de ce plasmide permettra de rester invisible sans consommer d’Eve (à condition de rester immobile) : totalement cheaté, mais jouissif. Rassurez-vous, les armes à feu sont toujours de la partie !
Les ennemis auront ainsi une sorte de jauge de détection. Blanche : ils sont tranquilles ; jaune : ils sont suspicieux ; et rouge : ils sont en alerte. Libre à vous donc, de vous faufiler derrière eux afin de les attaquer par surprise (ce qui les one-shot, sauf s’ils sont en alerte). Vous pouvez même restez invisible et attendre qu’ils passent devant vous afin de les attaquer par surprise (c’est d’ailleurs un succès à débloquer).
Plus profond que le premier, ce dernier épisode conclu en beauté la saga Bioshock et ferme la boucle de manière éprouvante, prouvant ainsi que Bioshock Infinite est clairement l’un des jeux de l’année 2013, voire de cette génération, tout simplement.
Excellent test 😀 ! Cependant, j’ai toujours cette appréhension à prendre des DLC, même quand ceux ci sont de qualité :/