Contrast, ce jeu au concept fort intéressant : celui de jongler entre lumière et ombre. À tout moment, vous pouvez vous coller à un mur et vous transformer ainsi en ombre ; c’est comme cela que vous résoudrez les énigmes qui se dresseront sur votre chemin.
L’attente
Dès les premiers communiqués de presse reçus, j’étais emballé par le principe. Ce jeu alliant la plateforme et des réminiscences d’un Echochrome me laissait penser que j’allais passer de bons moments. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je me suis lancé dans l’aventure une fois le jeu installé.
Si je m’étais efforcé de ne pas trop regarder de vidéos de gameplay ou d’histoire afin de ne pas trop me spoiler, je m’étais quand même frotté au jeu à l’appartement 4 (le showroom dédié à la Playstation 4). À ce moment-là, j’étais plutôt emballé par ce que je voyais, mais j’ai vite arrêté afin de ne pas me gâcher le plaisir.
Jouez avec les ombres
Graphiquement, le jeu annonce clairement la couleur de son ambiance très contrastée (sans mauvais jeu de mot). Le background est très sympathique, cette ville étrange, presque lugubre, mal éclairée et déserte des années 20. J’aime beaucoup, principalement grâce à une musique de qualité, plutôt discrète cependant mais qui sait se montrer lors de moment spécifiques.
Même si le parti pris de cette ambiance est totalement assumé et volontaire, je ne peux m’empêcher cependant de la trouver un peu terne. Graphiquement, je trouve qu’il y a un manque d’ambition. Il y a très peu d’effets lumineux qui pourraient impressionner et la résolution des textures ne semble pas si élevé. Je pense que l’impact visuel aurait pu être plus intéressant si de tels risques avaient été pris. Dommage.
Un gameplay imprécis et une narration hachée
Et là, c’est le drame. Vous le savez si vous lisez régulièrement ce blog, je suis attaché à la qualité de la narration d’un jeu. C’est pour ça que je suis un grand fan des The Witcher ou des BioShock. Dans Contrast, l’histoire racontée est assez sympathique. Didi, une jeune fille espiègle et débrouillarde, va tenter d’aider ses parents en réparant les attractions du cirque qu’a monté son père. C’est là qu’elle va rencontrer Vincenzo, célèbre magicien qui pourrait se révéler être quelqu’un de bien plus importants aux yeux de Didi.
Le fait est que l’on ne fait que suivre Didi dans une succession d’énigmes amenées de façon un peu trop simpliste à mon goût. Même si le fond de l’histoire est touchant, la manière dont est racontée celle-ci ne parvient pas à me convaincre.
Au rayon des déceptions s’ajoute le gameplay vraiment imprécis. Le jeu reposant sur de la plateforme et des sauts presque millimétrés, si ces derniers ne sont pas précis, c’est la catastrophe ! Et c’est là que ça ne va pas : il est très difficile d’anticiper là où l’on va réellement retomber après avoir sauté. Du coup, certains passages sont véritablement agaçants.
Côté technique, le déplacement de Dawn est assez étrange : on a l’impression qu’elle flotte ou qu’elle glisse sur le sol. Qui plus est, il n’est pas rare de se retrouver face à des petits bugs de collision : vous passez à travers des cordes, à travers des plateformes, les accroches ne sont pas nettes etc. Dommage là encore.
La sensation que je garde après avoir terminé ce Contrast, c’est celle d’être face à un jeu terminé à la va-vite, auquel un délai supplémentaire aurait été appréciable pour peaufiner pas mal de choses. Pourtant, malgré des défauts certains, Le petit jeu original de Focus Home Interactive possède un réel charme grâce à une ambiance visuelle sympathique et une réussite audio indéniable.
L’ambiance à l’air vraiment chouette, cela donne quand même envie d’essayer !