Dernier épisode de la trilogie, Mass Effect 3 a fait son petit effet. La saga étant extrêmement bien réputée, cet épilogue se devait de conclure en beauté l’aventure épique du commandant Sheppard. Alors que le précédent épisode à été porté très tardivement sur la console de Sony, cet épilogue sort simultanément sur les trois plateformes (PC, PS3 et Xbox 360). Maintenant que tant d’attente s’est accumulée autour de la sortie de cette conclusion, sommes nous face à un GOTY ?
La vague à lames.
Vous avez deux types de missions à jouer : les missions principales et les quêtes annexes. Dans chacune d’entre elles vous aurez des objectifs à accomplir comme secourir des personnes, sécuriser une zone, obtenir un artéfact etc… Mais la manière dont est menée ces actions, dans les deux types de missions est assez répétitive. En effet, les ennemis se contentent d’arriver par vagues pour vous trucider. Certes, l’intelligence artificielle fait que le jeu n’est pas si simple, mais vous n’aurez que peu de surprises quant à l’action.
Les méchants d’ailleurs, sont parfois nuls, parfois bien coriaces ! Les différents attributs de vos armes seront d’ailleurs mis à contribution afin de vous en débarrasser rapidement ! Certaines armes, d’ailleurs, seront presque indispensable pour éliminer un certain type d’ennemi. Il en va de même pour les pouvoirs qui vous seront d’une grande utilité selon ceux que vous choisirez. Pour ma part, je suis parti avec un franc-tireur et j’ai profité du camouflage optique dans de nombreuses situations.
Un côté RPG ?
J’ai entendu beaucoup de personnes dire que le côté RPG du jeu était très discutable. Il faudrait du coup se remémorer les « codes » d’un RPG : est-ce que l’on parle de grandes villes à explorer avec des marchands, des auberges etc… ? Des armes à foison ? Des armures à gogo ? Des PNJ avec qui discuter à chaque coin de rue ? Avant tout, un jeu de rôle est, comme son nom l’indique, un jeu où vous incarnez un personnage au sein d’une histoire riche, complexe et qui exerce une pression sur ledit personnage. Finalement, tout ce qu’il y a autour ne serait que fioriture mais depuis toujours, les RPG ont instauré des codes tels qu’une équipe de personnages à choisir, des équipements à changer, des armes à découvrir etc…
Ici dans Mass Effect 3, vous aurez des armes à découvrir et améliorer, des armures également, et même si certaines d’entre elles (armes ou amures) sont indispensables selon votre orientation stratégique, la plupart ne vous servira pas. Car oui, vous devrez orienter votre personnage en protection ou en attaque, mais pas vraiment autre chose… ou en tout cas difficilement. Du coup, comme le choix est limité, on a l’impression que cet aspect-là n’est ici que pour combler un éventuel trou.
En revanche, l’agencement du scénario et sa manière de se dérouler sont fidèles à un jeu de rôle : narration omniprésente, richesse du background, choix multiple etc… Même si ces derniers ne semblent pas avoir une influence réelle sur la suite des évènements (on est très, très loin d’un The Witcher 2 par exemple), et mêmes si les personnages ne sont pas tous travaillés avec la même minutie dans cet épisode, le jeu montre tout de même ses qualité sur sa manière de présenter le scénario et son « orchestration ».
Autre chose très propre aux RPG, les montées en niveau et en compétences sont présentes, ainsi que l’obtention de nouvelles techniques dévastatrices ou protectrices. Certains de vos pouvoirs peuvent être utilisés en combinaison grâce à des bonus décrochés via l’augmentation de ces compétences. Par exemple, si vous gelez un ennemi avec la compétence d’arme adéquate, si vous balancez un autre sort explosif (dont j’ai oublié le nom, pardonnez-moi je vous en supplie ! ), l’association de ces deux attaques aura un effet très puissant et destructeur sur le méchant qui vous aura cherché.
La voie lactée sera mon voile nuptial.
Space Opera par excellence, vous voyagerez de planète en planète afin d’y mener à bien vos missions. On sent d’ailleurs parfaitement bien cette sensation de n’appartenir à nul part d’autre que la Terre et d’explorer quelque chose de nouveau dès lors que l’on pose le pied sur une nouvelle planète.
Bien évidemment, et malheureusement quand même (mais faire autrement aurait été un travail colossal), tous les astres que vous verrez sur la carte de la galaxie ne seront pas « visitables ». Seuls ceux qui sont intégrés à la quête principale ou aux missions annexes le seront. De plus, la Citadelle, sorte de base principale de l’alliance, est d’une réelle beauté architecturale. Malheureusement peu d’endroit seront disponibles à la visite. On aurait aimé pouvoir poser le pied n’importe où à l’extérieur lorsque l’on regarde à travers les vitres de l’hôpital ou du quartier résidentiel, mais bon, tant pis.
Visuellement, le jeu est loin d’être moche. Le framerate est constant selon les différents moments du jeu, même avec un gros moissonneur devant votre nez. Quant aux textures, elles sont honnêtes mais pas non plus extraordinaire. Ce qui gène peut-être le plus, ce sont les décors parfois trop vides et surtout une sensation d’enfermement et de couloirs que l’on reprochait à Final Fantasy XIII… Bizarrement, là, on ne dit rien.
Ma robe de mariée, une aurore boréale.
Cet épisode conclut-il bien la saga ? C’est une bonne question à laquelle je peux difficilement répondre étant donné que je n’ai fais aucun autre épisode. Pourtant, à écouter les critiques des joueuses et des joueurs, la fin du jeu n’est pas à la hauteur de tout ce qui a pu être entrepris tout au long de la trilogie (car oui, certaines actions du 2 peuvent avoir un effet sur la fin du jeu, comme me l’a dit Voltxs).
La seule chose que moi je peux dire c’est que la fin est plutôt courte. Elle répond aux questions de l’épisode 3, peut-être pas des anciens épisodes. Enfin, je la trouve quand même parfaitement compréhensible. À aucun moment je me suis dit « Mais pourquoi il y a eu ça à tel moment et que ça n’a pas eu de réponse à la fin ». Certes, à la fin du jeu, certaines scènes prêtent à penser qu’il se peut qu’il y ai une suite, mais je vois plutôt ça comme la fin de Mass Effect 3, mais pas du reste.
Mass Effect 3 est clairement réussi. Il est beau, plutôt maniable malgré quelques délicatesses de gameplay et le scénario est parfaitement ficelé. La seule chose que je pourrais reprocher à ce titre, c’est son manque de rejouabilité dû à l’inutilité des choix multiples. En effet, là où chaque choix ou presque est crucial dans un The Witcher 2 pour la suite du jeu, ici, dans le dernier né de Bioware, les choix entrepris ne semblent pas justifier un recommencement du jeu « juste pour voir ». Cela dit, malgré les critiques quant à la fin du jeu, il faut raison garder et admettre que l’agencement scénaristique est rondement menée.
Très bon test, je suis content que tu es apprécié également. Maintenant tu dois faire le 2! :p