N’ayant jamais joué au premier ni au deuxième épisode, c’est donc comme un cheveu sur la soupe que je m’adonne à ce dernier Max Payne, sur PC. Ayant été énormément floodé par Rockstar quasi tous les jours pour me parler des nouvelles armes, du nouveau slip de Max, du multijoueur etc., je me demandais si ce jeu en valait le coup ! Et bien le résultat est assez mitigé !
Do Braziiiiiil !
Ok je ne parle pas un mot de portugais, comme Max Payne d’ailleurs. L’histoire de Max Payne est évidemment à relier aux précédents épisodes mais il vous sera facile de saisir les principaux traits de celui-ci grâce aux scènes du jeu. Ainsi, vous saurez que Max est désormais un garde privé, ancien flic et qu’il a une forte addiction à l’alcool. Vous saurez aussi qu’il n’a pas pu sauver sa famille de la mort et qu’il s’en veut toujours.
Plusieurs parties du scénario se suivent et parfois se superposent mais le fil conducteur reste toujours simple à tenir. Vous commencerez par protéger des personnes haut-placées de la violence du Brésil mais évidemment rien ne se passera comme prévu. Vous devrez alors passer votre temps à courir après les méchants en tirant dessus. En réalité, le scénario est assez classique et très cliché : des méchants kidnappent les gentils qu’il faudra aller délivrer. Mais il y aura des petits retournements de situations qui vont relever un petit peu le niveau de cette histoire, même si je ne peux pas vous en dire plus sous peine de vous spoiler.
Comme je le disais, le jeu est assez répétitif : vous passez votre temps à tirer sur tout le monde en prenant bien soin de viser la tête de vos ennemis (facile avec une souris !) en utilisant le bullet time pour ralentir le temps et ajuster vos tir au millimètre près. Un système que je n’ai jamais vraiment apprécié car il ne colle pas du tout avec l’aspect « rationnel » du jeu mais c’est Max Payne, on est habitué depuis le début. Mis à part ces séances interminables de tir, avec parfois des ennemis qui popent au moment où vous passez une porte (merci les scripts), vous n’aurez rien d’autre à faire : pas d’énigme, pas de séquence de plateforme, pas de choix à faire, rien : une bonne grosse ligne droite digne d’un Galaga.
Des ennemis intelligents
Un des principaux points fort du jeu, tout de même, c’est l’intelligence artificielle : ne pensez pas pouvoir vous cachez indéfiniment derrière une pierre en espérant que vos ennemis se disent « oh ben j’ai du rêver, il n’y a personne en fait ! » : ceux-ci n’hésiterons pas à vous contourner pour vous loger une balle derrière les oreilles. Bien sûr, je parle d’intelligence artificielle mais on s’arrête là : puisque vos ennemis passeront leur temps à vous canarder, ils n’auront pas d’autres prérogatives.
En revanche, de rares bugs sont à déplorer, mais parfois ils sont gênants, comme par exemple la réinitialisation du choix des armes après chaque cut-scenes (qui sont nombreuses), vous obligeant à rechanger d’arme toutes les cinq minutes. En revanche, pas de bugs d’affichage à déplorer. Notez aussi que l’effet spécial dû à l’alcool (l’effet « bourré ») est absolument insupportable ; je me demande ce qui est passé par la tête des développeurs à ce moment-là.
Il y en a sous le capot !
Mais le véritable gros point fort de ce Max Payne 3 tiens dans sa réalisation vraiment excellente ! Les graphismes sont vraiment très très beaux, et la direction du jeu est superbe ! Il n’y a rien à dire, on reconnait la patte Rockstar : une mise en scène impeccable, mature, animée. Et les graphismes, je vous le disais, sont détaillés, colorés, fortement bien texturés et les niveaux sont très bien modélisés.
Je ne vous parle pas des personnages qui sont très bien travaillés physiquement, avec le souci du détail et cette constante impression de chaleur et de crasse qui règne et qui se ressent énormément. Il n’y a pas à dire : le combo Graphisme + direction artistique est sublime.
Pourtant, ça ne passe pas
Malgré un jeu superbement beau et bien réalisé, le côté répétitif de l’action est un véritable point noir pour le jeu. J’en parlais avec des blogueurs ayant aimé le jeu : on ne fait que tirer ! Alors certes c’est défoulant et ça fait plaisir, d’autant plus que c’est bien fait) mais derrière ça, il n’y a absolument rien : le scénario n’est, pour moi, vraiment pas intéressant, trop caricatural et parfois trop ridicule (lorsque Max retrouve Fabiana par exemple).
Du coup, je ne peux pas dire que j’ai aimé ce jeu. Certes, encore une fois, il a des atouts mais ils ne suffisent pas à me permettre de vous recommander le jeu. Je suis relativement déçu malgré tout le travail qui a été effectué dessus.
Un jeu très beau et très bien produit ne suffit pas toujours à en faire un incontournable. C’est ainsi que Max Payne m’a énormément déçu : superbement beau, superbement bien orchestré et mis en scène mais incroyablement rectiligne et répétitif. Un bon jeu, pour moi, est un jeu captivant de par son ambiance mais aussi de sa manière d’y jouer. Ici, une seule des deux composantes est réunie, et malheureusement, ce n’est pas la plus importante dans un jeu.
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