Frontier n’est pas que le développeur/éditeur du très sympathique Elite Dangerous. C’est également depuis peu le créateur de Planet Coaster, un jeu de simulation de jeu de parc d’attraction. D’abord en Beta pendant quelques mois, sous le même modèle que celle d’Elite Dangerous fut (on pouvait pré-commander une version spécifique du jeu qui donnait accès à la Beta. Cette version était plus chère que le jeu de base), le jeu final est désormais disponible. Serez-vous bientôt à la tête d’un futur Disneyland ?
Personnalisez (presque) tout !
Planet Coaster est un jeu de simulation. Et si vous connaissez un minimum Frontier et que vous avez joué à Elite Dangerous, vous savez à quel point le studio pousse à fond les détails. Ce nouveau titre ne déroge pas à la règle en proposant un degré de personnalisation de ses parcs absolument fantastique ! Vous pouvez littéralement façonner votre parc à votre image, grâce à une quantité impressionnante d’éléments qui sont à votre disposition. Vous aurez droit, par exemple, à plusieurs types d’arbres et buissons, ou de pierres de toutes tailles. Vous pouvez également poser des tonneaux, des morceaux d’épave de bateau et j’en passe. Ceci couplé à la « terraformation » du sol vous assurera de pouvoir réaliser le parc de vos rêves, sans nul doute !
Certains bâtiments sont également personnalisables, comme les toilettes par exemple. Désolé, je n’ai pas trouvé de meilleur exemple. Bien évidemment, vos montagnes russes sont ultra personnalisables en termes de tracé, mais comment en aurait-il pu être autrement ? Vous aurez également un nombre appréciable de types de sol pour vos allées, dont vous pourrez déterminer la largeur pour assurer un flux de visiteurs fluide, ou au contraire, de créer de plus petites ruelles dans des endroits spécifiques.
Gérer votre parc dans ses moindres détails
Outre la personnalisation des apparences, Planet Coaster brille également dans la manière dont vous aller gérer vos attractions. La base consiste à créer une file d’attente astucieuse, vous permettant d’emmagasiner un maximum de visiteurs dans un minimum de place, tout en ajoutant une file rapide (les coupe-files). Ensuite, vous pourrez gérer les temps d’attente entre deux rotations de l’attraction, sa musique, son prix, etc. Un grand nombre d’éléments plus ou moins importants permettent ainsi d’assurer une attractivité maximale et renouvelée, pour ne pas lasser vos visiteurs et être sûr·e d’être un maximum rentable.
Mais les attractions ne sont pas la seule chose à gérer. Il y a bien évidemment les services qu’il vous faudra placer au meilleur endroit, et en quantité suffisante pour satisfaire les visiteurs venus passer des moments inoubliables dans votre parc. Là encore vous aurez plein de modèles différents, et pouvez ajuster les prix dans les moindres détails (vous pouvez même ajouter des extras dans vos milkshakes !).
Enfin, un autre aspect très important auquel il faut faire attention est la gestion du parc dans sa globalité. Il vous faudra assurer l’entretien de vos installations, à l’aide d’ingénieurs assurant les réparations en cas de besoin, tout en veillant à ce que les attractions les plus utilisées soient toujours suffisamment en bon état pour ne pas mettre en danger la vie de vos visiteurs. Au rayon des choses importantes, la propreté n’est surtout pas à négliger. Un parc jonché d’immondices ne laissera pas une bonne impression au public, qui s’empressera de vous le faire payer d’une manière ou d’une autre. N’oubliez donc pas le personnel d’entretien !
D’autre part, vous pouvez également faire la promotion de votre magnifique parc dans le monde entier grâce à des campagnes marketings aux différents objectifs : vous souhaitez faire connaître votre parc aux yeux du plus grand nombre ? Vous souhaitez plutôt faire de la publicité pour engendrer des achats de billets ? Tout cela est possible. Évidemment, ces campagnes peuvent coûter chères mais auront un impact certain sur la fréquentation. Et n’oubliez de ne pas tomber dans l’erreur que bon nombre d’entreprises font : lorsque votre parc va mal, ne coupez pas les budgets de communication, bien au contraire ! Car si vous économisez les sommes investies en publicité dans l’espoir de retourner « dans le vert », c’est probablement l’effet inverse qui se produira. En effet, si vous avez moins d’argent, c’est soit parce que certaines installations sont probablement trop coûteuses, soit parce que le public a une mauvaise image de votre parc suite à de mauvaises expériences. Il faut donc s’occuper des raisons de la baisse de fréquentation avant de réduire le budget marketing. Car si votre parc s’améliore mais que les visiteurs l’ont déserté : qui saura que votre création a changé en bien ? Personne.
Enfin, que serait un parc d’attraction digne de ce nom sans recherche et développement dans de nouvelles attractions ? Si vous pensiez vous reposer sur vos acquis, c’est raté. Vos visiteurs finiront pas se lasser si le manque de nouveauté se fait trop sentir. Veillez donc à renouveler régulièrement les attractions et à varier les musiques par exemples. Construisez de nouveaux services, étendez votre parc, et surtout : investissez dans la recherche pour mettre au point l’attraction que vos concurrents vous envieront ! Ne négligez donc pas non plus cet aspect éminemment important dans Planet Coaster.
Un manque d’accessibilité déconcertant
Malgré tous ces points positifs, une chose important m’a manqué dans Planet Coaster. Bien que je connaisse le développeur et leur propension à nous laisser nous débrouiller tout seul et trouver par nous-même les solutions, j’ai été déstabilisé par le manque de didactique. Certes, il existe le mode scénario qui développe petit à petit les différentes fonctionnalités du jeu, mais avoir un bon aperçu des possibilités avant d’entrer dans le vif du sujet aurait été intéressant. Car les vidéos de tutoriel renvoient vers… la page YouTube du studio ! Surprenant.
Étant fan des jeux de simulation comme les Sim City, Cities XXL, City Skyline, Theme Hospital (oui je sais, c’est vieux), je me suis donc tout naturellement tourné immédiatement vers le mode défi, après avoir appris quelques bases dans le mode scénario. Visiblement, je devrais étudier davantage mon sujet tant je me suis fait laminer dès les premières minutes du jeu. Heureusement, à force de débrouillardise, de persévérance et d’opiniâtreté, j’ai pu réussir à franchir quelques challenges, mais pas suffisamment pour prendre mon pied.
Le fait est que je comprends parfaitement le succès critique et populaire du jeu tant il est réussit sur bien des aspects. J’ai bien conscience d’être pénalisé par mon manque de compétence sur ce jeu, mais le temps fera son œuvre et je serai probablement meilleur par la suite. En tout état de cause, même si ce manque de didactique va forcément nuire à certain·e·s novices, il serait inopportun de ma part de blâmer le jeu sur cet aspect, ou bien parce que je suis mauvais.
Frontier a réussi son pari, et sans les mains ! Planet Coaster est une simulation de parc d’attraction des plus abouties, avec une gestion vraiment poussée de bon nombres de paramètres vous permettant d’assurer la conception d’un parc à succès dans ses moindres détails, même si le jeu souffre d’un certain manque de lisibilité pour le rendre plus accessible. Dotée d’une direction artistique très agréable (tant visuelle que musicale) et d’animations riches et variées, vous pourriez bien finir par ne plus lâcher Planet Coaster… à moins que ça ne soit finalement le contraire !
Article réalisé à partir d’un exemplaire du jeu fourni par l’éditeur.
Excellent, depuis roller tycoon je ne m’étais plus essayé à ce genre de simulateur. Merci pour l’article