Je vous l’avoue bien volontiers, si je n’ai pas joué aux Résident Evil (autre que le premier), c’est parce qu’à l’époque, je flippais comme pas possible. Ce qui me faisait peur, ce n’était pas les monstres, le sang ou les mises en scène faites pour faire sursauter, non. Ce que je n’arrivais pas à encaisser, c’était le fait de se retrouver acculer à un moment, sans munition, à devoir courir dans tous les sens pour éviter de se faire bouffer. Juste ça.
Aujourd’hui, j’ai bien grandi et j’ai décidé de tester cet Outlast en le voyant en solde sur Steam. Les vidéos que j’ai pu voir me semblaient sympathiques et dès les premières minutes du jeu, j’ai été agréablement surpris.
BOOooOOOuuUUUuUUUh…
Le décor est planté : vous êtes un journaliste et vous devez enquêter sur un asile dont les dernières activités enregistrées sont très étranges. La particularité d’Outlast, c’est qu’à aucun moment vous ne vous battrez (sauf éventuellement dans des cutsenes où, en réalité, vous vous débattrez). Du coup, le seul moyen de vous en sortir est de fuir dès lors que vous croiserez un ennemi. Rassurez-vous, cela restera rare.
Le principal ingrédient du jeu est la surprise : beaucoup de passages sont fait pour faire sursauter. Vous explorez l’asile à l’aveuglette, ou presque, et c’est en ça que c’est flippant. Le fait que la moitié du jeu se déroule dans le noir et vous oblige ainsi à utiliser votre caméscope en mode vision nocturne, ajoute un sentiment d’oppression supplémentaire. Vous avez vraiment l’impression que votre survie ne dépend que de cet objet puisque lorsque vous serez planqué-e dans le noir, les ennemis ne vous verrons pas.
Des mécaniques usées
Si le caméscope apporte indéniablement une personnalité au jeu, tout comme l’impossibilité de se battre, d’autres éléments du jeu sont trop éprouvés.
Par exemple, l’une des mécaniques principales du jeu pour avancer dans le jeu est l’actionnement d’un levier, d’une valve ou que sais-je encore. Pour se faire, il faudra À CHAQUE FOIS actionner deux ou trois autres leviers dans d’autres pièces. Et comme par hasard, À CHAQUE FOIS, un gros ennemi apparaitra et rodera entre les pièces dans lesquelles vous devez vous rendre. Aucun aspect aléatoire ou aucun renouvellement dans ces énigmes.
De plus, une fois passé les 2-3 premières heures passées, vous vous douterez des endroits où les sursauts de frayeurs seront susceptibles de surgir. Même si vous vous ferez probablement avoir plus d’une fois !
Enfin, techniquement, le jeu n’est pas un monstre de guerre mais fait bien le job. Les ambiances sont saisissantes grâce aux effets de lumières ou de son. Le level design est acceptable, même si vous aurez constamment un seul et unique passage qui permet d’avancer, à chaque fois.
Outlast, sans être un jeu incontournable, est néanmoins le survival de 2013. Bien réalisé, saisissant et effrayant, il vous fera passer d’excellents moments dans cet asile complètement dément. Un conseil cependant, jouez avec un casque pour bien entendre tous les sons et ainsi vous faire pipi dessus plus facilement !
Tu m’as donné envie de venir te voir te faire pipi dessus!