Il est des jeux qui ne font pas beaucoup parler d’eux et qui pourtant se révèlent être de véritables petits bijoux. The Unfinished Swan, disponible uniquement sur en dématérialisé sur PS3, en fait partie. Court mais intense, la progéniture de Giant Sparrow vous plonge dans un monde artistique. Normal me direz-vous, pour une oeuvre d’art.
Le monde au bout du pinceau
Parlons d’abord gameplay. Avec une vue à la première personne, l’interface est totalement dénudée de toute indication à l’exception d’un réticule de visée. Ce réticule est utile puisque la partie la plus importante de votre interaction dans le jeu se fera en lançant des boules de peintures avec votre pinceau (et plus tard, des boules d’eau).
En effet, au début du jeu, vous serez dans un monde tout blanc et vous devrez asperger les alentours de peinture afin de révéler le décor. C’est assez étrange au début, mais plutôt original et sympathique. Par la suite, il vous faudra balancer des boules d’eau sur des branches de lierre afin de le faire pousser pour pouvoir avancer dans le niveau, puisque celui-ci sera alors explorable sans avoir besoin de le peindre (je ne vous dis pas pourquoi, ça fait partie du scénario).
Il vous faudra également obtenir des ballons disséminés un peu partout dans les niveaux afin de pouvoir s’en servir de monnaie pour acheter différents bonus pour le gameplay ou le jeu.
L’art dans toute sa splendeur
Le scénario du jeu est très agréable à suivre. Il est simple et se présente comme un véritable conte interactif dans lequel vous vous laissez guider au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu. En fait, c’est cette trame narrative qui vous attire et vous entraîne. On ne se rend pas compte, mais tout coule tout seul et vous êtes littéralement aspiré dans la peau de Monroe, ce petit garçon que vous dirigez.
L’accent est mis sur l’immersion avec une explication didactique sur qui vous êtes, mais de manière également transparente. La direction artistique, très douce et épurée renforce cette sensation artistique, cette impression d’être dans un tableau ; cette porte par laquelle est passé le petit garçon, mène-t-elle vers un tableau justement ? Vers un tableau inachevé de sa mère ?
Impossible également de ne pas parler de la musique, en accord parfait avec l’ambiance désirée tant de l’histoire que de la patte graphique. Une sorte d’osmose se produit entre ces éléments visuels, auditifs et d’immersion. La cohérence idéale pour un jeu qui vous plongera dans une véritable oeuvre d’art.
Inattendu, The Unfinished Swan démontre avec brio que le jeu vidéo n’a pas besoin de carcans ou de cadre pour toucher les joueuses-eurs, voire même, qu’il doit s’en affranchir. Ce jeu montre que la liberté artistique est primordiale pour créer des bijoux, des jeux qui marquent. Car contrairement à ce que certaines développeurs semblent penser (Qui a dit Bioware ?), c’est l’artiste qui impose sont oeuvre à ses amateurs, pas l’inverse.
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