Après avoir été totalement conquis par Return To Castle Wolfenstein et être passé totalement à côté de Wolfenstein tout court, c’est avec une certaine excitation que j’ai entamé ce Wolfenstein The New Order. Les trailers m’ont en effet bien donné envie, et ils me laissaient présager de bons moments en perspective.
Du classique parfois lourd
En incarnant de nouveau le désormais célèbre Blazkowicz, on se retrouve encore une fois dans la peau d’un gros gaillard bien musclé comme les clichés savent nous abreuver. La situation est cependant compréhensible dans la mesure où ce héros n’est pas nouveau et est celui qui a littéralement créé les Doom-like, grâce à Wolfenstein 3D. Le jeu nous pond également une histoire d’amour « à la va vite » qui n’a malheureusement rien à voir avec la qualité narrative et constructive d’autres relations humaines telles que celles de Joel et Ellie dans The Last Of Us, ou encore de Nier et Yuna dans Nier. Soit.
Enfin, Wolfenstein The New Order nous livre des personnages secondaires avec qui l’on a énormément de mal à s’attacher (à part peut-être Anya, et encore). En effet, même si on les voit plusieurs fois au cours de l’aventure, à intervalles réguliers, les dialogues que l’on tient avec eux sont vraiment superficiels, même si l’on parle souvent de leur rôle et histoire au sein de la résistance.
Du dynamisme à revendre
La manière dont le jeu s’articule ainsi que le rythme très soutenu, même pendant certaines phases creuses, font de Wolfenstein un jeu incroyablement dynamique. À aucun moment on ne s’ennuie. La mise en scène des phases d’actions est digne de grandes réalisations cinématographiques ! C’est d’ailleurs l’un des points fort du jeu, couplé à une réalisation graphique saisissante où le souci du détail est présent. Car dans la plupart des environnements d’intérieur que vous croiserez, l’impression de vie est omniprésente. Notez cependant qu’en Ultra, le jeu a tendance à pomper trop de ressources sans réelle raison (sur une Gygabite GTX 780 Edition GHZ). Il semblerait que ça soit l’option de streaming des textures qui, trop élevée, poserait problème. À vérifier.
Niveau maniabilité, là encore nous sommes face à un jeu qui sait ce qu’il fait. Si rien n’est novateur, et les armes plutôt classiques pour la plupart, certaines sont néanmoins agréable à utiliser et nécessite de l’énergie plutôt que des munitions, ce qui implique un gameplay légèrement modifié.
L’aspect infiltration est certes sous-développé, mais efficace et agréable. Il vous permettra d’éviter des fusillades inutiles. En revanche, les combats face aux grosses machines surpuissantes vous donneront parfois du fil à retordre, à moins que vous ayez opté pour des armes efficaces (lance-grenade, heavy machin gun etc.). D’ailleurs, en mode de difficulté über, seul le boss de fin m’a semblé un poil coriace. Surtout la deuxième forme. La plupart des autres passages se font très facilement, mais impliqueront parfois de s’y reprendre.
12 heures de jeu seront nécessaire pour venir à bout de Wolfenstein, où la répétitivité ne se fera pas vraiment ressentir tant la vitesse avec laquelle défilent les scènes est surprenante. La forme du jeu est trop classique et ne consiste qu’à avancer, tuer, chercher un objet etc. mais tout est plutôt bien fait, ce qui sauve indéniablement le titre. On n’y retournera probablement jamais une fois terminé, mais si l’on est un tout petit peu sensible à ce que Wolfenstein The New Order propose, on se laissera facilement happer.
Si passer à côté de Wolfenstein The New Order ne vous fera pas rater grand-chose, nul doute qu’il pourrait aisément vous faire passer de bons moments. Même s’il reste trop classique sur tous les points, le jeu réussit à faire les choses bien, et c’est déjà pas mal.
Ça veut dire quoi « à la va vie » ?
Je ne vois pas de quoi tu parles O:-).